Paul Klee, l’ironie à l’oeuvre (1/2)
Jusqu’au 1er Août, se tient la plus grande rétrospective jamais réalisée en France consacrée à Paul Klee (250 œuvres) au Centre Pompidou-Paris, l’occasion pour le public de découvrir une des figures majeures de l’Art Moderne et pour moi de revoir mes « classiques ».
A propos de l'artiste
Paul Klee (1879 – 1940) est un peintre allemand qui a marqué le XXème siècle.
Son style pictural et intuitif, ses œuvres hybrides (entre art et design), sa théorie sur les couleurs et l’ironie avec laquelle il aborde l’art ont fait de lui non seulement un artiste important mais aussi un personnage énigmatique et difficile à classer dans un seul et unique courant artistique.
En effet Paul Klee est tantôt associé au cubisme, au constructivisme ou au surréalisme. Cependant la poésie et le rêve qu’il propose dans ses œuvres au regardeur dépassent la simple notion de courant. Hybrides au plus au point le peintre a fait le choix de suivre ses intuitions tout en se nourrissant des courants et techniques de son époque et en évoluant au fil des rencontres (Picasso, par exemple), des expériences (Bauhaus, par exemple) et de l’Histoire dans laquelle il s’inscrit (Arrivée de Hitler au pouvoir, par exemple).
Cette difficulté de classification est sans doute l’une des raisons pour lesquelles la rétrospective est organisée en sept sections principales.
Première section : « Les débuts satiriques » (1903 à 1906)
Cette section présente les dessins de jeunesse de l’artiste, ainsi que les gravures du projet « Inventions » qu'il présentera lors de l'exposition de la Sécession munichoise en 1906.
« Candide, Chapitre 16 », 1911
Deuxième section : « Klee et le cubisme » (1910 – 1922)
Sa période cubiste est la plus familière du public. Elle coïncide avec ses voyages, ceux en Tunisie où ils s’inspirent des codes couleur orientales, qui apporte une touche onirique à ces œuvres.
« St.Germain - Tunis Landeinwärts », 1914
« La Roseraie », 1920
Troisième section : « Théâtre mécanique » (1916 – 1923)
Ici sont regroupés des œuvres de la période suivant Grande Guerre : figures mécaniques, marionnettes et squelettes font office de sujets.
« Angelus Novus », 1920
« Etude des perversités diverses », 1922