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Paul Klee, l’ironie à l’œuvre (2/2)

Voici la suite de l'article sur la rétrospective actuellement consacrée à Paul Klee au Centre Pompidou, à Paris.

Quatrième section : « Klee et les constructivistes » (1923 – 1933)

Cette section est de loin ma préférée car elle regroupe les œuvres que j’apprécient de l’artiste. La plupart des pièces datent des années 20 et coïncident avec l’entrée de Paul Klee au Bauhaus (1921).

Ce fut l’occasion pour l’artiste de mettre en place des techniques nouvelles lui permettant de conjuguer son approche intuitive avec le style constructiviste.

« Sauteur », 1930

« Feu par la pleine lune », 1933

Cinquième section : « Regards en arrière » (1922 – 1933)

La section suivante de la rétrospective présente les œuvres réalisées pendant les dernières années passées au Bauhaus.

La plupart des tableaux renvoient aux notions de temps et du passé.

« Ouvert », 1933

« Sorcières de la forêt », 1938

Sixième section : « Klee et Picasso » (1930 – 1939)

Cette section est sans doute la plus intéressante de la rétrospective car elle est construite telle une conversation entre les œuvres des deux artistes.

Paul Klee reprend le thème des figures féminines de Picasso en reprenant les profils et silhouettes dismorphes. Non loin de copier le peintre espagnol, il rend un certain hommage au grand artiste qu’il est tout en caricaturant certains des sujets restant ainsi fidèle à son genre ironique.

« Dame Démon », 1935

« La Belle Jardinière », 1939

Septième section : « Années de crise »

L'exil de Paul Klee à Berne y est retracé après l'arrivée d'Hitler au pouvoir en Allemagne en 1933.

Le thème principal est la peur, la peur face à la montée du Nazisme comme on peut le voir dans « Danses sous l’empire de la peur » et la caricature d’un Hitler squelettique rappelant la mort.

Mais il y a aussi la peur de l’artiste face à la mort, Paul Klee étant atteint de sclérodermie, maladie qui se caractérise par une minéralisation du corps.

« Commensal », 1931

« Danses sous l’empire de la peur », 1938

« Insula Dulcamara », 1938

La rétrospective se termine sur ces deux tableaux, tous deux peints en 1940

Atteint de sclérodermie, Paul Klee se voit obligé de simplifier son style. Ces tableaux sont aussi une manière pour l’artiste de lutter contre sa condition et de continuer à peindre : l’art comme raison de vie, jusqu’au dernier souffle.

« Détresse causée par l'eau », 1940

« Détresse causée par la sécheresse », 1940

Que ce soient à travers ses dessins, ses tableaux, ses enseignements au Bauhaus ou les autoportraits ironiques, c’est la dimension spirituelle de l’artiste qui m’a interpellée.

J’ai eu le même ressenti que la première fois que j’ai découvert les œuvres de Vassily Kandinsky.

Le ressenti que deux regardeurs n’interpréteront pas les œuvres de la même manière, ce champ des possibles qui rend un artiste intéressant et son œuvre interactif.

Paul Klee est également un artiste majeur car il a su conjuguer intuition et règles et c’est ce style intuitif qui le distingue des autres grands noms de son époque.

Une phrase qui m’est venue à l’esprit à l’issue de cette exposition : « Se jouer des règles », dans l’art ou dans la vie, car elles sont faites pour évoluer et êtres remises en question. Toujours.

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